J’avais mis une robe ce jour-là, avec des bas noirs et des bottes. Comme un vendredi sur deux, j’avais pris soin de me faire un peu plus belle, un peu plus sexy, car je savais que j’aurais ce moment, seule avec lui. Rien pourtant ne me laissait penser que ce serait différent de tous les autres vendredis. Il n’y avait eu aucune allusion, aucun regard, rien qu’une relation strictement professionnelle. Pourtant, je n’avais pu m’empêcher de fantasmer sur lui une bonne partie de la matinée, comme je le faisais souvent.
Quand mon collègue fut enfin parti pour son après-midi de RTT, je savourai le fait d’être seule avec lui. Je savais que, s’il devait se passer quelque chose entre nous, ce serait un jour comme celui-là. Je savais que je ne pourrais pas m’empêcher d’y penser, jusqu’à ce qu’il soit l’heure de partir, et que je soupirerais de déception, de frustration et d’impatience d’être déjà deux semaines plus tard.
Il s’approcha de mon bureau pour me demander où j’en étais. J’avais presque terminé le projet sur lequel je travaillais et lui laissai mon fauteuil pour qu’il puisse regarder et me dire quelle modification apporter le cas échéant. Pendant qu’il regardait mon ordinateur, je m’appuyai contre mon bureau, j’en profitai pour le regarder discrètement.
— Tu es sûre que c’est ce texte qu’il fallait mettre, là ?
— Oui. Mais on peut vérifier sur le document initial, si tu veux.
— Je ne peux pas. Je ne vais pas y arriver…
— Pourquoi ? Tu n’as qu’à…
Je m’interrompis, voyant son regard courir le long de mes jambes.
— Oh, tu ne parlais pas de ça…
— Non.
Il fit pivoter le fauteuil et se trouva presque face à moi, lui assis, moi debout, il glissa sa main le long de ma jambe. Ma respi- ration s’accéléra d’un coup, je sentis une chaleur merveilleuse m’accaparer tout entière. Après tout ce temps, cela arrivait enfin.
Incapable de bouger ou de parler de peur d’interrompre cette douce caresse, je restais figée.
— Là, tu es censée me dire d’arrêter.
— Je sais, oui, je… je vais le faire…
Il glissa sa main plus haut, jusqu’à la dentelle de mes Dim-up.
— Quand ?
Je me pinçai les lèvres, basculant ma tête en arrière dans un soupir.
— Je n’ai pas envie que tu arrêtes…
— Je sais.
Son autre main vint se poser sur moi, sous ma robe, caressant mes cuisses, mes hanches, remontant encore le long de mon ventre. Il se leva tout contre moi, son torse se colla à ma poitrine, je sentis son souffle dans mon cou, qu’il commença à embrasser tendrement. Je lâchai un gémissement incontrôlé. J’avais tellement envie de lui, le désir m’envahissait tout entière, je sentis entre mes jambes les conséquences de ce désir. J’osai finalement et posai mes mains sur lui, sur ses hanches d’abord, puis je me serrai encore un peu plus contre son corps. Une de mes mains remontait dans son dos alors que l’autre allait caresser ses fesses. Nous nous embrassions enfin, c’était un baiser sensuel, excitant, plein de promesses sur ce qui allait suivre.
Il attrapa le bas de ma robe et la remonta le long de mon corps jusqu’à me la retirer. D’un coup, je perdis mon assurance, je me retrouvais devant lui presque nue. C’était troublant, intense. Il passa sa main dans mes cheveux et les saisit fermement, m’obligeant à rejeter la tête en arrière, il se pencha alors dans mon cou et embrassa ma poitrine. De son autre main, il détacha mon soutien-gorge et me le retira avant de caresser mes seins. Je ne retenais plus mes gémissements de plaisir, je ne contrôlais plus rien. Je frottais mon corps au sien et sentais son sexe dur contre mon ventre. Je tentai de me rapprocher de lui, de lui arracher un nouveau baiser, mais il resserra son étreinte et me parla à l’oreille à voix basse.
— Tu as envie que je continue ?
— Oui…, répondis-je sur un ton que j’aurais voulu moins suppliant.
— Alors tu vas devoir te soumettre.
Complètement troublée, la chaleur qui m’avait envahie s’intensifia encore.
— Oui… d’accord.
Il m’embrassa de nouveau, mais d’un baiser beaucoup moins tendre, plus passionné, plus intense. Plus excitant. Il prit alors ma main pour la plaquer contre son sexe, me faisant clairement comprendre ce qu’il attendait de moi. Impatiente, je défis sa ceinture et y glissai la main pour le caresser, savourant ce moment tant attendu. Je baissai son jean, caressant ses fesses.
— Mets-toi à genoux.
J’obéis. J’approchai ma bouche de son sexe, le léchai, d’abord doucement, juste le bout, puis tout le long. Je l’entendais respirer plus fort, je savourais, me délectais. Je pris mon temps, puis n’y tenant plus, j’ouvris la bouche et le pris en entier jusqu’à la gorge,
mais juste une fois. Je reculai lentement puis recommençai à le lécher. Je compris qu’il aimait ça, je recommençai plusieurs fois puis le gardai dans ma bouche, le suçant avec gourmandise jusqu’à ce qu’il s’impatiente. Il m’imposa un rythme plus rapide par un mouvement de ses hanches, je sus alors qu’il allait jouir dans ma bouche. Je l’attendis et ressentis de nouveau une vague d’excitation m’envahir, ne retenant pas quelques gémissements. Il accéléra encore le rythme et je sentis son sperme jaillir enfin dans ma bouche. Il passa sa main derrière ma tête et ne me laissa pas me reculer. Je restai alors ainsi, le caressant doucement avec ma langue, je l’entendis reprendre son souffle. Il me lâcha enfin, j’avais avalé son sperme.
Je me relevai et il mit ses mains sur mes hanches, se reculant un peu pour regarder mon corps. Je m’étais de nouveau appuyée sur mon bureau, ma poitrine se soulevait à une vitesse folle, je ne contrôlais plus rien, je n’avais qu’une envie, qu’il me prenne enfin. Il commença par baisser mon string, le faisant descendre lentement le long de mes jambes. Il se mit à genoux devant moi et me le retira complètement. Il resta là, le visage au niveau de mon sexe, glissant ses mains sur mes fesses.
— Écarte les jambes.
Ma respiration s’accéléra encore davantage et mon trouble s’accentua. J’obéis, un peu honteuse à l’idée qu’il allait se rendre compte de l’état dans lequel il m’avait mise, et de m’offrir ainsi à lui. Il commença à me caresser, glissant ses doigts entre mes lèvres chaudes et humides et m’arrachant de nouveaux gémissements. Il enfonça ses doigts en moi plusieurs fois, semblant se satisfaire de l’état dans lequel me mettait chacun de ses mouvements, puis commença à caresser mon clitoris. J’agrippai le bord de mon bureau des deux mains et me mordis les lèvres pour me retenir de gémir trop fort.
Il retira alors ses doigts qu’il remplaça par sa bouche, il fouilla mon sexe de sa langue dans ses moindres détails, s’attardant sur
chacun des endroits qui me faisaient gémir plus fort. D’une main glissée derrière mon genou, il me fit relever la jambe jusqu’à poser le pied sur l’accoudoir de mon fauteuil, lui offrant un accès complètement dégagé à mon sexe. Il caressa mon clitoris avec sa langue comme personne d’autre n’avait su le faire, m’arrachant quelques cris que je tentais d’étouffer sans succès. Alors que j’allais jouir, il enfonça de nouveau ses doigts profondément en moi, tout en intensifiant les mouvements de sa langue, m’offrant un orgasme complètement incontrôlable. J’en étais encore toute tremblante quand il se releva, s’essuyant la bouche avec le dos sa main. Je retirai le pied de l’accoudoir et baissai les yeux, comblée, mais trop gênée pour affronter son regard. D’un mouvement, il me fit me retourner. Je sentis son corps contre le mien, son sexe contre mes fesses, je me cambrai un peu plus pour le sentir davantage.
— Penche-toi.
J’obéis, posant mes avant-bras sur le bureau.
— Complètement.
Je plaquai alors ma poitrine directement contre la table. Cambrée, je lui offrais mes fesses, qu’il s’empressa de caresser. Il glissa de nouveau ses doigts en moi avant de s’attarder sur mon petit trou. Je tentai de me redresser, mais il me maintint plaquée contre mon bureau. Je sentis son doigt entrer lentement en moi.
— Non… attends… je…
— C’est moi qui décide, c’est compris ?
Sur ces mots, son doigt s’enfonça lentement mais profondément entre mes fesses, m’arrachant un cri.
— …Oui… d’accord…
Une nouvelle bouffée de chaleur m’envahit, je sentais de fines gouttes de sueur couvrir mon corps. Je n’étais pas novice en la matière, mais s’il m’était déjà arrivé de prendre du plaisir par cet endroit, cela faisait bien longtemps et j’appréhendais, avec excitation toutefois, ce qui m’attendait. Il fit quelques mouvements, jusqu’à ce que je recommence à gémir et qu’il sente que je m’abandonnais complètement à lui. Il retira alors son doigt et, ses deux mains sur mes fesses, les écarta complètement. D’un mouvement du pied, il me fit ouvrir davantage les jambes. Je m’attendais à sentir son sexe, mais ce fut la douce chaleur de sa bouche qui se posa entre mes fesses, je sentis les caresses de sa langue et perdis le peu de retenue qu’il me restait, ne comprenant pas pourquoi il ne se décidait pas à me prendre.
— Tu veux ?
— Oui…
— Dis-le.
— …J’en ai envie… Vas-y…
— Humm, je ne sais pas…
— J’en ai vraiment envie, allez…
— Va falloir demander mieux que ça.
J’avais d’abord eu très peur qu’il me laisse vraiment ainsi, mais je compris vite à quel jeu il voulait jouer : il voulait me l’entendre dire. J’étais à la fois gênée et très excitée. J’avais envie de lui dire crûment ce que je voulais qu’il fasse, et ce qu’il voulait entendre, mais les mots restaient coincés, trop peu habitués à être prononcés.
— Vas-y… Prends-moi…
Je sentais son sexe tout contre moi, j’étais tellement excitée que je savais qu’il rentrerait sans difficulté, je réalisais que c’était la première fois que j’avais vraiment envie de ça.
— Allez, mets-la-moi…
Je me cambrai et bougeai mes fesses pour l’inciter, mais il résistait à toutes mes tentatives.
— S’il te plaît, vas-y, j’en peux plus… J’ai tellement envie…
— C’est mieux, mais pas encore assez, dis-moi exactement ce que tu veux… Et supplie-moi.
Je mis quelques secondes avant de pouvoir reprendre mon souffle, sa façon de me parler et ce qu’il me demandait de faire m’excitaient bien plus que je n’aurais pu l’imaginer.
— D’accord… Je veux que… que tu me la mettes dans le cul… Je… je t’en supplie… Vas-y…
— Mmmmm oui, c’est bien, comme ça. Dis-le encore.
J’étais au supplice, je sentais son sexe commencer à s’enfoncer dans mon anus. Je répétais mes paroles, les faisant plus suppliantes encore. Il s’enfonça alors profondément en moi, provoquant ce mélange de douleur et de plaisir tant attendu. Il attendit quelques secondes avant de commencer à aller et venir en moi, lentement d’abord, puis de plus en plus vite. Je gémissais, haletais, étouffais quelques cris. Il accompagnait son va-et-vient de paroles crues qui, à mon grand étonnement, m’excitaient plus encore. Il me disait qu’il aimait voir sa queue dans mon cul, que je le faisais bander comme un fou, qu’il allait me baiser encore et encore…
Je ne sais pas s’il est physiologiquement possible d’atteindre l’orgasme de cette façon ou si c’est juste psychologique, mais j’y ai pris du plaisir comme jamais, et aux cris que je n’avais pu retenir, je sus qu’il ne pourrait pas douter de m’avoir fait jouir comme une folle. Après quelques secondes, je sentis sa main sur mon épaule qui m’invitait à me redresser. Je me retrouvais contre lui, mon dos contre son torse, je sentais la chaleur et la moiteur de son corps. Ses bras m’enserrèrent tendrement, caressant doucement mon ventre et mes seins, il m’embrassa dans le cou, presque timidement.
Ce contraste avec l’échange très cru que nous venions de partager rendait finalement ce moment très érotique. Je me retournai enfin pour lui faire face et oser affronter son regard, car après tout, il était mon patron. Je prenais lentement conscience de la situation, nous étions tous les deux mariés, mais pas ensemble. Nous travaillions ensemble tous les jours avec
mon collègue, comment allait-on gérer la situation ? Y aurait-il d’autres fois ? Je n’espérais que ça.
Il m’embrassa de nouveau puis m’entraîna vers la salle de bains. Le fait d’avoir installé sa petite société dans un appartement nous donnait l’avantage de disposer d’une cuisine équipée mais aussi et surtout d’une salle de douche qui allait se rendre bien utile. Je retirai mes bottes ainsi que mes bas, les seules choses qu’il ne m’avait pas ôtées et observai son corps alors qu’il entrait sous la douche. Il était parfait, comme je l’avais imaginé, je profitai de l’instant pour détailler chaque partie de lui, ce qui provoqua en moi une irrépressible envie de le toucher de nouveau. J’avais le sentiment de ne pas être rassasiée de lui, d’avoir encore besoin de le sentir en moi. Je me glissai sous la douche, passai mes mains sur son torse, son dos et ses fesses. J’embrassai et léchai sa peau. Il posa à son tour ses mains sur moi et entreprit lui aussi de caresser mon corps, de m’embrasser.
Nous n’avions échangé aucune parole, qu’aurions-nous pu dire ? L’eau, un peu trop chaude, coulait sur nos corps qui s’accordaient parfaitement. Je posai un genou à terre et pris de nouveau son sexe dans ma bouche. J’avais conscience qu’il n’y aurait peut-être jamais d’autre fois et je voulais m’imprégner complètement de lui, profiter de chaque seconde, de chaque partie de lui. Cette fois, il ne m’imposa aucun rythme, il me laissa faire. Je levai les yeux vers lui et soutins son regard quelques secondes. Cet échange, intense, déclencha en moi une brusque montée d’excitation. Je me relevai lentement, léchant son torse au fur et à mesure, puis son cou. Il passa les mains sous mes fesses et me souleva. J’enroulai mes jambes autour de ses hanches, mes bras autour de son cou. D’un mouvement du bassin je me positionnai sur son sexe et il me pénétra enfin. Cette fois, il me fit l’amour, tendrement, lentement, sensuellement.
Après être sortis de la douche, nous nous rhabillâmes, toujours sans échanger le moindre mot et je commençai à me demander qui allait briser ce silence en premier. Je sortis machinalement mon PC de son sommeil tout en réajustant mes vêtements quand je vis l’heure qu’il était.
— Tu as vu l’heure ! ?
17 h 50. D’habitude, un vendredi, à cette heure-ci, nous étions déjà presque rentrés. Nous avons échangé un regard, ramassé nos affaires et sommes repartis chacun de notre côté rejoindre nos vies privées.
C’était la première fois que j’étais infidèle, mais je ne m’en sentais pas vraiment coupable, comme si c’était un peu normal, inévitable.
Si le week-end fut assez perturbant, ce n’était rien en com- paraison de ce lundi matin, où j’avais tout mis en œuvre pour arriver la première au travail. Je sentais une boule d’excitation, d’impatience, d’angoisse presque. J’avais l’impression d’être quinze ans plus tôt, excitée comme une ado ! Quand il entra, j’étais déjà en plein travail et mon collègue Loïc aussi. Il me dit bonjour comme d’habitude, sans aucune complicité dans le regard, pourtant mon ventre se contracta, une chaleur m’envahit et les images de nos ébats défilèrent devant mes yeux. Je le revoyais m’ordonnant de me mettre à genoux, j’avais presque l’impression de le sentir encore enfoncer son sexe en moi. Je le regardais discrètement derrière son PC. Je savais que je n’arriverais pas à me concentrer sur mon travail, je sentais monter en moi une incontrôlable envie de lui, je le sentais entre mes jambes. Je croisai son regard et baissai les yeux.
Une fenêtre s’ouvrit sur mon écran : un mail venant de lui. Je l’ouvris, impatiente.
« Tout à l’heure, quand Loïc ira chercher le déjeuner, tu viendras me voir. Tu te mettras à genoux devant moi et tu me demanderas de te laisser me sucer. Si je te dis non, tu devras insister, jusqu’à ce que j’accepte. Alors tu le feras et après tu me remercieras de t’avoir accordé ça. En attendant, bosse parce que je ne te baiserai que quand tu auras fini ce que tu es en train de faire. » En lisant ces mots, je me sentis rougir. Je savais son regard sur moi, je ne pouvais m’empêcher de passer ma langue sur mes lèvres et serrai mes jambes l’une contre l’autre. J’adorais ce petit jeu.
« D’accord. »
J’avais répondu simplement, en amante soumise qu’il voulait que je sois, et que je voulais être pour lui. Toutefois, quelque chose n’allait pas dans son message, je le relus encore une fois avant de lui répondre de nouveau.
« Tu sais, j’en ai pour au moins une semaine avant d’avoir fini… »
Je le vis sourire. J’adorais cet échange de mails, devant mon collègue qui ignorait tout, je trouvais cela terriblement excitant.
« Je sais. En attendant, je t’autorise à me sucer, rien d’autre. Peut-être que si je vois que tu t’appliques et que tu n’en peux vraiment plus, je te laisserai te caresser devant moi. »
Son message m’avait complètement déstabilisée. Je n’avais jamais vécu de relation de ce genre. Je réalisais à quel point c’était excitant, mais frustrant aussi. Une semaine. Je n’avais pas vraiment calculé à quelle fréquence nous pourrions nous retrouver seuls, mais ça me paraissait bien long. Je pensais que, quelques heures plus tard, j’allais avoir son sexe dans ma bouche et que j’avalerais sans doute encore son sperme. Le temps semblait passer bien lentement.
Les derniers mots de son message repassaient en boucle dans ma tête. Est-ce que je serais capable de le faire ? Il m’arrivait de temps à autre de m’adonner à ce genre de plaisir solitaire mais jamais devant quelqu’un. L’occasion ne s’était jamais présentée, en fait, personne ne me l’avait demandé. Mais quand même, je m’imaginais, assise sur son bureau, les jambes écartées devant lui, glissant mes doigts entre mes lèvres. J’ignorais si cela se
produirait, mais j’avais une cruelle envie de partir m’enfermer dans les toilettes pour m’entraîner à la chose. J’étais sur le point de le faire quand mon téléphone sonna et me rappela à la réalité. Je me plongeai alors dans le travail pour oublier ma frustration.
— Bon, je descends. Vous voulez quoi ?
Enfin ! Loïc prit notre commande. Comme nous étions au sixième étage sans ascenseur, nous avions l’habitude de des- cendre chercher le déjeuner chacun à notre tour. Je descendais le mardi et le jeudi, Loïc le lundi et le mercredi. Le vendredi, ça dépendait.
À peine eut-il claqué la porte que je me tournai vers lui, il me regardait avec un sourire amusé, attendant de voir ce que j’allais faire. Mais je voulais que cette histoire continue et j’étais bien décidée à me soumettre, puisque c’était ce qu’il voulait, et que j’aimais cela.
Je traversai la pièce et me mis à genoux devant lui, mais les mots avaient du mal à sortir, je me mordis les lèvres.
— Je… je voudrais…
Il me regardait comme s’il ignorait complètement ce que je voulais et pourquoi j’étais à genoux devant lui. C’était très déstabilisant.
— Je voudrais… te sucer…
— Quoi ?
— Tu sais bien… Je voudrais que tu me laisses te… te sucer.
Je n’osais pas le regarder, je murmurais plus que je ne parlais, je me sentais à la fois gênée et très excitée. Je savais qu’il prenait déjà beaucoup de plaisir à me voir ainsi, et j’aimais ça. J’aimais l’idée qu’il allait finir par me laisser faire et que j’allais sentir son sexe dans ma bouche.
— Laisse-moi tranquille, j’ai du travail !
Sur ces mots, il se retourna vers son écran. J’hésitais, je n’osais pas, pourtant j’en avais envie, et puis nous n’avions pas beaucoup de temps.
— S’il te plaît… Je… Laisse-moi faire…
J’avais conscience d’être peu convaincante et peut-être aussi de l’avoir un peu déçu, mais il se tourna de nouveau vers moi, en soupirant.
— Allez, vas-y…
Je déboutonnai son jean et sentis tout de suite son sexe, dur, qui n’attendait que ma bouche. Je m’appliquai autant que possible, d’abord juste avec la langue, puis entièrement, profondément, lentement. Je ne pouvais pas m’empêcher de penser que mon collègue pouvait arriver d’une minute à l’autre. S’il entrait, je n’aurais pas le temps de faire quoi que ce soit. Pourtant, cela rajoutait un peu plus de piment à la situation, la rendant encore plus excitante. Je m’appliquais, accélérant le rythme, caressant la base de son sexe avec ma main et le bout avec ma bouche. J’avais tellement envie de lui, j’aurais voulu qu’il me prenne, là, tout de suite. Je sentais cette chaleur dans le bas de mon ventre, je sentais entre mes jambes comme j’étais mouillée. Et pourtant, je savais qu’il ne se passerait rien d’autre, que j’allais rester avec mon envie toute la journée. Je pensais que la semaine allait être bien longue. J’entendis sa respiration s’accélérer et intensifiai mon mouvement, mes deux mains posées sur ses hanches. Je le pris entièrement dans ma bouche jusqu’à ce que je sente jaillir son sperme. De moi-même, je ne me reculai pas tout de suite, puis je pris soin de bien le lécher tout en le regardant. Je devinai à son regard qu’il avait apprécié et j’en oubliai presque la suite du scénario qu’il m’avait imposé.
— Heu… merci… de m’avoir… enfin, d’avoir accepté… J’avais bafouillé tout en reboutonnant son pantalon. Pour toute réponse, j’eus un sourire. Celui que j’aimais tant et qui m’avait fait craquer la première fois que je l’avais vu. Avec une touche de complicité en plus dans les yeux qui me fit plus d’effet que je ne l’aurais voulu. Troublée, j’entendis la porte s’ouvrir et me relevai d’un coup, me penchant vers l’écran de son PC comme si je regardais quelque chose. Il fit mine de me parler et de s’interrompre pour se lever.
Environ une heure après, alors que nous avions fini de déjeuner, je reçus un nouveau mail.
« Tu n’as vraiment pas assuré, tout à l’heure. La pipe, c’était très bien, mais la façon de demander, ce n’était pas ça du tout. Tu as eu de la chance que j’en aie vraiment envie, mais la prochaine fois, il faudra faire beaucoup mieux si tu veux que je te laisse faire. C’est compris ? »
« Oui, j’ai compris. »
Je n’osais lever les yeux vers lui, je n’avais pas l’habitude que l’on me fasse des critiques même si ce n’était pas ma façon de faire qui était en cause. Je m’en voulus d’avoir été aussi coincée et me promis de l’étonner la prochaine fois.
« J’espère bien. Demain, je veux que tu viennes en jupe avec des bas, comme vendredi. Essaye d’arriver un peu plus tôt. »
« D’accord. »
L’après-midi passa lentement, dans l’attente d’un autre message qui ne vint pas. Comme d’habitude, je partis en même temps que Loïc.
Loin de réduire la fréquence de mes relations avec mon mari, je comprenais que, bien au contraire, cette liaison allait m’amener à le solliciter davantage. J’avais hâte d’être à ses côtés sous la couette, et d’enfin me sentir comblée.
Mardi. J’arrivai à huit heures trente, habillée comme il me l’avait demandé, une jupe noire au-dessus du genou, des bas, des bottes plates, un chemisier, des sous-vêtements en dentelle noire. Il m’attendait. Il me plaqua contre la porte et m’embrassa longue- ment. J’adorais ses baisers, je me délectais de ses lèvres, de sa langue, j’aurais voulu que cela dure des heures. Ses mains glissèrent partout sur moi, puis s’attardèrent sous ma jupe. Il me retira mon string et le glissa dans sa poche. Ses doigts s’aven- turèrent entre mes jambes et s’introduisirent entre mes lèvres.
— Eh bien, qu’est-ce qu’il t’arrive ? Je te fais tant d’effet que ça ? Je savais que je mouillais beaucoup, j’avais très envie de lui et c’était complètement incontrôlable. Je baissai les yeux, un peu gênée. Il m’embrassa de nouveau tout en enfonçant ses doigts en moi à plusieurs reprises, me faisant gémir à chaque fois. Il s’arrêta brusquement, nous avions tous les deux entendu des bruits de pas dans l’escalier et nous nous dépêchâmes de rejoindre nos postes de travail avant que Loïc n’entre.
N’ayant reçu aucun mail en fin de matinée, je lui en écrivis un.
« Comment je fais pour récupérer ce que tu m’as pris ? »
« Je n’en sais rien, il faudra que tu te débrouilles pour rester après Loïc ce soir. En attendant, j’adore l’idée que tu ne portes rien sous ta jupe. »
Moi aussi, j’aimais ça. Je savais que c’était à moi de descendre chercher le déjeuner et que je devrais y aller ainsi. Je trouvais ça très excitant.
Je reçus un autre message durant l’après-midi.
« Je repense à ce matin, à ta chatte toute trempée, et je n’arrête pas de bander. »
Je m’empressai de répondre.
« J’aimerais pouvoir en profiter et te sucer. »
« Je compte bien que tu le fasses, de toute façon, tu n’auras pas le choix si tu veux récupérer ton string. »
« On aura un peu de temps ce soir, on pourrait peut-être faire comme vendredi ? »
« Tu veux que je te baise, c’est ça ? »
« Oui, c’est ça. J’en ai très envie… »
« C’est ce qu’il m’a semblé ce matin, mais tu n’as pas encore fini ton travail. Je vais devoir te faire attendre encore un peu. »
« Tu n’es pas sérieux… Et puis, ça ne sera même pas sur mon temps de travail. J’en ai vraiment envie. »
« Si, je suis très sérieux. J’ai l’impression que tu n’as encore aucune idée de ce qui t’attend avec moi. »
« Alors dis-moi. À quoi dois-je m’attendre ? »
« Je vais te rendre complètement folle, tu vas devenir mon esclave sexuelle, mon jouet. Et c’est toi qui en redemanderas. Tu vas apprendre à me supplier correctement, crois-moi. »
Je marquai une pause, ne sachant pas quoi répondre. Je relus son message, je réalisai que ma respiration s’était accélérée, je sentais encore cette chaleur dans mon ventre, cette humidité entre mes cuisses. J’avais d’abord considéré son message comme un peu prétentieux mais je me rendis vite compte qu’en fait, c’était déjà vrai. Je me revoyais, la veille au soir, cherchant les mots que je pourrais employer pour qu’il apprécie ma façon de le supplier comme il me l’avait demandé, m’entraînant à les répéter pour être certaine d’oser les prononcer une fois le moment venu. L’idée de devenir son esclave sexuelle m’excitait beaucoup, mais j’avais peur que ça n’inclue trop de frustration. Peut-être comptait-il justement là-dessus. Je décidai donc de ne plus lui faire part de mon envie de lui pour le moment.
« J’ai très envie de devenir ton esclave sexuelle. »
« C’est ce que je voulais t’entendre dire. D’ailleurs, je veux que tu me le dises de vive voix tout à l’heure. »
« Je le ferai. »
Je croisai son regard et le vis sourire. Notre « conversation » s’arrêta là. Vers 17 h 30, Loïc commença à regrouper ses affaires. Depuis que je travaillais avec lui, nous étions toujours repartis en même temps sans vraiment s’être concertés et je me demandais comment il allait réagir.
— Tu n’as qu’à y aller, je voudrais finir ça, je n’en ai pas pour très longtemps.
— Ok, à demain.
Déconcertant de simplicité. Je me retournai vers lui, j’avais réfléchi à ce que j’allais faire, à ce que j’allais dire. Je me levai et m’approchai de lui. Il fit pivoter son fauteuil. Je m’agenouillai entre ses jambes, mon regard se posa d’abord sur la bosse que son sexe formait sous son jean, puis je levai les yeux vers les siens, soutenant son regard, je lui répétai la phrase qu’il voulait que je lui dise, les joues sans doute un peu rouges.
— J’ai… j’ai très envie de devenir ton esclave sexuelle.
J’avais déjà le souffle court, je tremblais presque, d’excitation. Dans cette situation, humiliante pour beaucoup, je me sentais à ma place. Je me sentais prête à faire tout ce qu’il pourrait me demander de faire.
— Et c’est tout ?
— Non… j’ai très envie de te sucer. Je t’en supplie, laisse-moi la prendre dans ma bouche, la lécher, s’il te plaît, j’ai envie de te faire jouir…
Sans lui laisser le temps de me répondre, je glissai mes mains sur lui, caressant son sexe à travers son jean. Puis, voyant qu’il me laissait faire, je retirai sa ceinture, baissai son pantalon et caressai ses cuisses. Je commençai à lécher son sexe, puis m’attardai sur ses bourses, les léchant doucement. Mes mains prirent le relais tandis que je prenais son sexe entièrement dans ma bouche, commençant de longs va-et-vient. Je sentais à sa respiration et à ses soupirs qu’il aimait ce que je lui faisais, et cela m’excitait tellement que je laissais échapper quelques gémissements. Au moment de jouir, il se retira soudain, et au lieu de recevoir son sperme au fond de la gorge, je reçus une première giclée sur ma bouche entrouverte et une deuxième sur le visage. À plusieurs reprises, il me fit lécher le bout de son sexe, qu’il repassait ensuite sur mes joues et mon menton pour récupérer le sperme qui s’y trouvait, me faisant le lécher de nouveau. Contre toute attente, j’aimais ce qu’il me faisait faire, j’aimais presque le goût de son sperme.
— Merci… de m’avoir permis de te sucer.
Malgré mes efforts, je n’avais pu soutenir son regard en disant ces mots. J’avais baissé les yeux, soumise. Un peu honteuse aussi.
— Est-ce que tu mouilles autant que ce matin ?
— Oui, je crois que oui…
— Montre-moi.
Je restai figée quelques instants avant de me relever. Une fois debout devant lui, je relevai ma jupe, la tenant au-dessus de mes hanches.
— Je ne vois rien du tout, là.
J’écartai un peu plus les jambes, cherchant à comprendre ce qu’il voulait que je fasse. Il fit non de la tête. Je pris alors une grande inspiration et m’assis sur son bureau, posai un pied sur l’accoudoir de son fauteuil pour le faire pivoter vers moi, et posai mon autre pied sur l’autre accoudoir. Ma poitrine se soulevait à toute vitesse, la position complètement impudique dans laquelle je me trouvais sembla lui plaire.
— Mmm oui, comme ça, c’est très bien.
Je m’étais résignée à ne pas prendre de plaisir. Il m’avait affirmé qu’il ne me baiserait pas et je l’avais accepté. Mais là, il me mettait dans une situation où je ne me contrôlais plus. Je me mordais les lèvres pour m’empêcher de le supplier de me prendre, car je savais qu’il ne céderait pas. Je n’en pouvais plus, j’envisageais même de me donner moi-même du plaisir, devant lui, comme il me l’avait dit.
Alors qu’il approchait un peu son fauteuil, m’obligeant à plier un peu plus les jambes, il posa ses mains sur mes genoux et me fit écarter davantage les cuisses. Je me tenais en appui sur mes bras tendus derrière moi. J’étais complètement offerte à lui, tellement excitée que je gémissais sans même qu’il me touche. Ses doigts s’aventurèrent enfin sur mon sexe, écartant mes lèvres, entrant et sortant, provoquant gémissements et cris étouffés. Il commença à caresser mon clitoris, et je m’aban- donnai à lui. Je savais qu’il allait finir par me faire jouir s’il continuait ainsi et pensais que c’était ce qu’il comptait faire, mais il s’arrêta.
— Ne bouge pas. Laisse-moi te regarder.
Je tentai de reprendre mon souffle, je n’en pouvais plus, commençant à trouver son petit jeu finalement bien cruel. Il avait raison, il allait me rendre complètement folle, prête à n’importe quoi pour une caresse de sa part. Je m’en voulais d’être aussi manipulable.
— En fait, tu mouilles bien plus que ce matin…
Je rejetai ma tête en arrière, me pinçant les lèvres. Je ne voulais pas céder et lui dire à quel point j’avais envie de lui.
Il se mit debout devant moi, son sexe se retrouvant devant le mien, simplement séparé par le tissu de son pantalon. Persuadée qu’il allait finalement me prendre, je gémissais d’impatience. À ma grande déception, il n’en fit rien. Il déplaça simplement ce qui se trouvait derrière moi sur son bureau et me dit de m’allonger. Il resta là, entre mes cuisses écartées, et déboutonna mon chemisier. Une de ses mains caressait mes seins et en pinçait le bout, l’autre avait retrouvé la chaude humidité de mon sexe. Ses doigts me pénétrèrent profondément, me donnant finalement beaucoup de plaisir, résignée à l’idée de n’avoir rien d’autre à leur place, je me laissai complètement aller.
— Qu’est-ce que tu es belle…
Ses mots me faisaient gémir de plaisir, eux aussi. Je basculai mon bassin au rythme de ses mouvements pour mieux sentir ses doigts en moi. Je me cambrai, je haletai, je n’en pouvais plus.
— Tu vas te soumettre complètement à moi.
— Oui…
— Tu feras tout ce que je te demanderai.
— Oui.
— Tu seras mon esclave, et je serai ton Maître.
— Oui.
— Dis-le.
—… Je serai ton esclave et… tu seras mon Maître.
— C’est bien.
Il retira ses doigts, me laissant craindre un instant qu’il allait en rester là, mais je compris qu’au contraire il allait enfin me faire jouir. Il se rassit sur son fauteuil et glissa sa langue sur ma fente, m’arrachant un cri. Il léchait mon clitoris, suçait mes lèvres, enfonçait sa langue en moi. Je me mordais les doigts pour ne pas crier, je sentais des ondes de plaisir m’envahir. C’était moi maintenant qui tentais de retarder le plus possible la jouissance, pour profiter encore et encore du plaisir qu’il me donnait avec sa bouche. Il passa ses mains derrière mes genoux, me faisant relever les jambes complètement, les genoux presque au-dessus des épaules. Il se recula un peu, regardant ce que cette nouvelle position lui offrait.
J’étais bien trop excitée pour être gênée et attendais, impatiente, qu’il recommence à me lécher. Au moment où sa langue s’affaira de nouveau sur mon clitoris, je sentis ses doigts s’introduire en moi, à la fois dans mon sexe et entre mes fesses. Il ne fallut pas plus de quelques va-et-vient de ses doigts et les douces caresses de sa langue pour me faire jouir dans une explosion de plaisir, brutale et incontrôlable. Alors que je tentais de reprendre mon souffle, il retira ses doigts et commença à embrasser mon ventre, mes seins, pendant que ses mains caressaient mes cuisses, mes hanches, doucement, tendrement. Je me laissai aller à cette douceur, cette chaleur, tout en me remettant lentement de la vague de plaisir qui m’avait envahie. Je réalisai qu’il n’aurait rien pu faire qui soit plus agréable.
Après de longues minutes, je me redressai doucement, toujours assise sur son bureau. Il me prit dans ses bras, m’embrassa dans le cou, puis sur la bouche, il passa ses mains dans mes cheveux. Je profitais de l’instant, savourant chaque caresse, chaque baiser, je promenais mes mains sous son tee-shirt. Nous restâmes ainsi quelques instants avant de réaliser qu’encore une fois, le temps avait passé bien trop vite et qu’il nous fallait partir. Avant de le quitter, je lui adressai un regard complice et lui dis merci.
Devenir sienne à été pendant des années mon préféré, lu tant de fois.
Il a été détrôné par évidence qui fut un véritable coup de cœur
Merci Eva pour ces merveilleux moments de lecture.